sábado, 4 de enero de 2014

Ofrecina Dias

Je me souviens encore quand j'ai écrit mon nom dans cette serviette en papier, parce que j'avais honte de le répéter face à nos collègues.
Cartagena était bondé cet été! Nous étions si libres, si idéalistes!
Chaque fois que je mangeais ma pastèque juteuse, vous riiez. J'avais tellement de plaisir à la manger que le jus s'égoutter  partout sur mon visage joyeux. Vous vous souvenez de cela?

Mais nous faisions partie du peuple, en tout cas j'appartenais beaucoup plus au peuple que vous monsieur!
"Docteur Miguel", c'était comme ça que tout le monde t'appelait quand tu portais cette chemise, ta chemise, la chemise du "Docteur Miguel", le médecin des causes perdues, le médecin des hommes sans voix.

Miguel del Valle, ton nom, il sonnait si chic à côté du mien! "Ofrecina Dias" Quelle banalité la mienne. N'est-ce pas?
Un jour, après beaucoup de temps, tu m'avais raconté la vérité sur cette vielle histoire. Après que je t'avais donné la serviette avec mon nom, tu étais sorti en courant pour ne pas rire en face de moi.
Pas précisément à cause de mon nom! Plutôt à cause de la peur qui reflétait mon visage.

Tu gardais toujours des bonbons dans tes poches, te souviens-tu?, dans ces poches extraordinairement blanches, de ta chemise si blanche, respectée et aimée du "Docteur Miguel". Et moi? Moi je choisissais toujours un bonbon qui ne me plaisait pas, et pourtant parmi tous ces bonbons il y en avait un que j'aimais, mais je tombais toujours sur celui que je n'aimais pas… Parce que la vie est ainsi, tu me disais toujours! te souviens-tu?

Et moi? Et moi je faisais également l'effort de me concentrer pour choisir le bonbon qui me plaisait, mais toujours, toujours, je choisissais le bonbon qui ne me plaisait pas.

Maintenant je comprends pourquoi! "Miguel del Valle", avec ton nom si chic, avec ta chemise si blanche et chic, vous qui m'avais appris que parfois dans la vie tu ne peux pas choisir, vous qui m'avais appris que dans la vie il y a plus des goûts amers que doux.

Saveurs qui m'ont poursuivit jusqu'à aujourd'hui, et qui m'ont attrapé dans son amertume, et dans la triste solitude de votre absence.

Aujourd'hui c'est déjà le septième jour, du septième mois, de la septième année, et vous ne me parlez plus!

J'ai acheté une bougie pour illuminer ton visage, et vous ne me parlez plus!

Aujourd'hui c'est déjà le septième jour, du septième mois, de la septième année, depuis que ces fils de pute sont venus te chercher!


Maria Gracia Muñoz Gerstein

La première fois

C’est Adalia et ses deux filles quand elles étaient encore petites, mais je voudrais vous parler plus précisément de Madame Mohr, Adalia Mohr.
J'ai choisi cette photo parce que c'est celle qui reflète le mieux Adalia, et ce qu'elle représente pour moi.

Et voilà une belle femme, une femme sensible, intelligente et très prudente.
Elle a été élevée par son Père et ses Frères, puisque malheureusement sa mère est morte quand elle était très jeune. Naturellement elle était la princesse de la maison entre quatre hommes, Egbert Mohr son père, et ses trois frères.

Une femme élevée et soignée dans une situation extrême, et toujours plus après que sa mère est morte, à tel point que après être rentré de l'école, elle était baignée par sa nunu pour tout de suite manger et pouvoir après le dîner, s'asseoir qu’une demi-heure, dans une chaise berceuse qui existait dans le jardin de la maison de son père, et après cela logiquement, aller immédiatement au lit quand la vieille et ponctuelle horloge de  Egbert Mohr donnait les six de l'après-midi juste.
Elle a réalisé ses études dans une école classique de religieuses catholiques, école dans laquelle elle a demandé volontairement être internée un peu plus tard, pour pouvoir être plus libre de son Père et ses Frères, et accomplir ainsi ses désirs infinis de faire des bêtises, et de plus pour ne pas se sentir si seule après la mort de sa mère.

Elle a fait partie dans toutes les pièces de théâtre de l'école, elle avait et elle a encore une voix privilégiée, elle est un soprano, ce qui l'a fait faire partie aussi du grand choeur de l'école. Elle a été aussi le messager de chacune des lettres d’amour que les élèves des plus grands cours, internées aussi dans la même école, échangeaient avec les garçons de l'école ci-contre, et que grâce à l’intervention de Adalia plusieurs d'elles, ont fini mariées avec ses amoureux éternels. Amoureux qui lançaient ces lettres, attachées avec une petite pierre au-dessus du grand mur de la cour de jeux de l’école, pour que elle puisse les distribuer.

Mais c'était une petite bêtise a côté de celle qui m'a fait le plus rire. Elle avait une curiosité pour savoir si les religieuses avaient des cheveux ou non au-dessous de leur voiles. Alors! Elle a eu l'idée fantastique d'être monté là-haut sur en échafaudage sur la scène du théâtre de l'école, alors que la Mère supérieure dirigeait les élèves dans une pièce de théâtre qui jouait la Semaine Sainte. Après, avec un crochet fabriqué par elle même, elle a essayé de tirer le voile de la Mère Supérieure mais au lieu de lever le voile elle a levé la soutane, en laissant en évidence sa culotte longue et spirituelle devant toutes les élèves.

Paradoxalement tout de suite qu'elle a terminé ses études, elle a été maîtresse de bonne conduite dans la même école.
Après avoir terminé l'école son père lui a offert sa première automobile, un volkswagen coléoptère, cela l'a fait se sentir plus indépendant.
Le temps après elle a été aussi préparée dans la même école, pour un jour réaliser l'idéal de toutes les femmes, ou plutôt de tous les Parents qui à l'intérieur de cette société conservatrice, consistait, en ce que ses filles se mariaient et formaient un foyer, et tout de suite clairement le rêve de avoir beaucoup d'enfants.

Bon, tout de suite elle a connu son actuel mari, un étranger non très accepté par son Père, et pas non plus par ses Frères, les gardiens éternels de Madame Mohr. À raison de que ce n'était pas précisément l'idéal de l'homme qu'ils supposaient pour elle, mais finalement il a fait valoir sa décision et elle s'est mariée avec le étranger dans l'église de la même école.

C’est une femme très fragile, mais en même temps forte et vaillante, elle a eu cinq enfants, quatre filles et un garçon. Le étranger est un bon homme, mais un peu avec des idées de machistes, et toujours clairement en essayant d'être le Patriarche de la famille.

Il a proposé alors à Adalia, qu'il serait mieux de rester a la maison en prenant soin de ses enfants, c’est qui a été fantastique parce qu'elle était toujours près a nous et cela m'enchantait. Mais à mesure que le temps passait et je me convertissais en adulte, je pouvais sentir la frustration de cette femme.

Une frustration de vouloir faire d'autres choses que soigner seulement cinq enfants, une maison et un époux.
Bien qu'elle l'a fait avec tout l'amour et plaisir du monde, je pouvais sentir de loin son envie de vouloir des nouvelles choses, des choses qui la faisaient vibrer par elle même, de pouvoir se lever plus contente chaque matin. 
Elle non parlée pas beaucoup sur ce qui elle aurait désiré faire dans la vie, peut-être pour ne pas blesser ses enfants et provoquer qu'ils se sentaient coupables de sa situation, mais je pouvais voir son côte insatisfait.

Passé le temps, nous avons eu un dîner de Famille, très agréable et joyeux comme toujours dans sa maison.
Adalia chantait et le étranger jouait la guitare, tandis que les enfants, nous écoutions autour de la table. Elle n'est pas habituée à boire d'alcool, mais cette nuit elle a porté en toast à sa famille, et ces trois ou quatre verres qu'elle a bus ont provoqué un effet dans sa tête et son corps. Elle m'a demandé de l'accompagner vers sa chambre, immédiatement après que son visage devenait entre pâle et oisif. Alors je l'ai accompagnée tandis que tous riaient à voix basse à la suite de la situation.

Alors, quand je veillais sur son sommeil, elle a commencé à pleurer et à balbutier son mécontentement, ses frustrations de ne pas se sentir libre, sa colère de se sentir vieille, ses désirs d'avoir voulu faire plus de choses dans sa vie.

Et alors c'était la première fois que la fragilité de Maman m'a cassé le coeur en mille morceaux, c'était la première fois que j'ai connu quelqu'un sans égoïsme, c'était la première fois que j'ai désirée avec toute mon âme pouvoir donner à quelqu'un ma jeunesse et ma vie pour réaliser ses rêves.



Maria Gracia Muñoz Gerstein
Dating

Elle a cliqué sur j’aime, juste quand la solitude s'était proposée suivre mes pas parmi l’ombre épais, qui m'enfonçait dans un obscur chemin des amours ingrats. Ses beaux yeux combinaient parfaitement avec ses cheveux d'ébène, et ses lèvres appétissantes prononçaient en silence la douceur de son âme. C’était comme si ce portrait mesquin qui ne disait pas beaucoup de son profil, aurait cependant paralysé mes sens, en me noyant dans l'écran glacial de mon ordinateur, et  ainsi me conduire avec un « clic «, en apparence superficiel, tout près de son caractère inébranlable.

Eh bien ! Et moi j'étais là, juste à l'autre côté de l'écran, juste à quelques kilomètres d’un rêve magique, tout prêt d’une belle surprise qui déguisait soigneusement  le bonheur  qui nous offrirait le destin. Une soirée inoubliable, accompagnée des sourires d’une troupe d'amies passionnées, qui m’encourageait à prendre la difficile décision de cliquer sur la photo de cet homme captivant. L’homme qui ma provoqué presque à l'instant un précieux et profond soupir, un souffle tiède et émouvant, lequel j’ai gardé en silence dans le feu sacré de mon âme.

Premier rendez-vous… l’amour nous attendait dans l’air.
Deuxième rendez-vous… l’amour s’était assis à notre côte.
Troisième rendez-vous… l’amour nous a attrapait en fermant sa porte à clef.


Maria Gracia Muñoz Gerstein