La première fois
C’est Adalia et ses deux filles quand elles étaient encore petites, mais je voudrais vous
parler plus précisément de Madame Mohr, Adalia Mohr.
J'ai choisi cette photo parce que
c'est celle qui reflète le mieux Adalia, et ce qu'elle représente pour moi.
Et voilà une belle femme, une
femme sensible, intelligente et très prudente.
Elle a été élevée par son Père et
ses Frères, puisque malheureusement sa mère est morte quand elle était très
jeune. Naturellement elle était la princesse de la maison entre quatre hommes, Egbert Mohr son père, et ses trois frères.
Une femme élevée et soignée dans
une situation extrême, et toujours plus après que sa mère est morte, à tel
point que après être rentré de l'école, elle était baignée par sa nunu pour
tout de suite manger et pouvoir après le dîner, s'asseoir qu’une demi-heure, dans une chaise berceuse qui existait dans le jardin de la maison de son père,
et après cela logiquement, aller immédiatement au lit quand la vieille et ponctuelle
horloge de Egbert Mohr donnait les six de l'après-midi juste.
Elle a réalisé ses études dans
une école classique de religieuses catholiques, école dans laquelle elle a
demandé volontairement être internée un peu plus tard, pour pouvoir être plus
libre de son Père et ses Frères, et accomplir ainsi ses désirs infinis de faire
des bêtises, et de plus pour ne pas se sentir si seule après la mort de sa
mère.
Elle a fait partie dans toutes
les pièces de théâtre de l'école, elle avait et elle a encore une voix
privilégiée, elle est un soprano, ce qui l'a fait faire partie aussi du grand
choeur de l'école. Elle a été aussi le messager de chacune des lettres d’amour
que les élèves des plus grands cours, internées aussi dans la même école, échangeaient
avec les garçons de l'école ci-contre, et que grâce à l’intervention de Adalia plusieurs d'elles, ont fini mariées avec ses amoureux éternels. Amoureux qui lançaient ces
lettres, attachées avec une petite pierre au-dessus du grand mur de la cour de jeux de l’école, pour que elle puisse les distribuer.
Mais c'était une petite bêtise a
côté de celle qui m'a fait le plus rire. Elle avait une curiosité pour savoir
si les religieuses avaient des cheveux ou non au-dessous de leur voiles. Alors!
Elle a eu l'idée fantastique d'être monté là-haut sur en échafaudage sur la
scène du théâtre de l'école, alors que la Mère supérieure dirigeait les élèves
dans une pièce de théâtre qui jouait la Semaine Sainte. Après, avec un crochet
fabriqué par elle même, elle a essayé de tirer le voile de la Mère Supérieure
mais au lieu de lever le voile elle a levé la soutane, en laissant en évidence
sa culotte longue et spirituelle devant toutes les élèves.
Paradoxalement tout de suite
qu'elle a terminé ses études, elle a été maîtresse de bonne conduite dans la
même école.
Après avoir terminé l'école son
père lui a offert sa première automobile, un volkswagen coléoptère, cela l'a
fait se sentir plus indépendant.
Le temps après elle a été aussi
préparée dans la même école, pour un jour réaliser l'idéal de toutes les
femmes, ou plutôt de tous les Parents qui à l'intérieur de cette société
conservatrice, consistait, en ce que ses filles se mariaient et formaient un
foyer, et tout de suite clairement le rêve de avoir beaucoup d'enfants.
Bon, tout de suite elle a connu son
actuel mari, un étranger non très accepté par son Père, et pas non plus par ses
Frères, les gardiens éternels de Madame Mohr. À raison de que ce
n'était pas précisément l'idéal de l'homme qu'ils supposaient pour elle, mais
finalement il a fait valoir sa décision et elle s'est mariée avec le étranger
dans l'église de la même école.
C’est une femme très fragile, mais
en même temps forte et vaillante, elle a eu cinq enfants, quatre filles et un
garçon. Le étranger est un bon homme, mais un peu avec des idées de machistes, et toujours clairement en essayant d'être le Patriarche de la famille.
Il a proposé alors à Adalia,
qu'il serait mieux de rester a la maison en prenant soin de ses enfants, c’est
qui a été fantastique parce qu'elle était toujours près a nous et cela
m'enchantait. Mais à mesure que le temps passait et je me convertissais en
adulte, je pouvais sentir la frustration de cette femme.
Une frustration de vouloir faire
d'autres choses que soigner seulement cinq enfants, une maison et un époux.
Bien qu'elle l'a fait avec tout
l'amour et plaisir du monde, je pouvais sentir de loin son envie de vouloir
des nouvelles choses, des choses qui la faisaient vibrer par elle même, de
pouvoir se lever plus contente chaque matin.
Elle non parlée pas beaucoup sur
ce qui elle aurait désiré faire dans la vie, peut-être pour ne pas blesser ses
enfants et provoquer qu'ils se sentaient coupables de sa situation, mais je
pouvais voir son côte insatisfait.
Passé le temps, nous avons eu un
dîner de Famille, très agréable et joyeux comme toujours dans sa maison.
Adalia chantait et le étranger
jouait la guitare, tandis que les enfants, nous écoutions autour de la table.
Elle n'est pas habituée à boire d'alcool, mais cette nuit elle a porté en toast
à sa famille, et ces trois ou quatre verres qu'elle a bus ont provoqué un effet
dans sa tête et son corps. Elle m'a demandé de l'accompagner vers sa chambre,
immédiatement après que son visage devenait entre pâle et oisif. Alors je l'ai accompagnée
tandis que tous riaient à voix basse à la suite de la situation.
Alors, quand je veillais sur son
sommeil, elle a commencé à pleurer et à balbutier son mécontentement, ses
frustrations de ne pas se sentir libre, sa colère de se sentir vieille, ses
désirs d'avoir voulu faire plus de choses dans sa vie.
Et alors c'était la première fois
que la fragilité de Maman m'a cassé le coeur en mille morceaux, c'était la
première fois que j'ai connu quelqu'un sans égoïsme, c'était la première fois que
j'ai désirée avec toute mon âme pouvoir donner à quelqu'un ma jeunesse et ma
vie pour réaliser ses rêves.
Maria Gracia Muñoz
Gerstein